Parmi les gens argentés, beaucoup passent leur temps à se complaire dans un ennui profond et une misère spirituelle terrible. Ceux-là sont affreusement tristes et désespérés.
Je suis attablé en terrasse à côté d’une bande de jeunes journalistes parisiens. Ils se gobergent d’être du sérail. Sur un ton puant de mépris pour toutes celles et ceux qui ne font pas partie de leur petit monde ou qui n’en connaissent pas les codes et les « réfs ».
Le communisme est un isme qui se croit commun à tous. Un « nous » qui prétend à l’Un, un fantasme d’annulations de chaque singularité, une volonté de dissolution de chaque « Je » dans un comme Un.
La merde précieuse, je ne la retiens pas, m’en débarrasse plus que je ne la dépense, pour mieux en manquer, pour mieux me lamenter d’en être privé, pour mieux entretenir l’empire que je veux qu’elle exerce sur mon pouvoir et mon désir.
Ton homosexualité frustrée et refoulée. Ton hétérosexualité contrariée. L’Autre. Le même. Qui est cloné ? Toi. Le même. L’Autre, il te fait peur autant qu’il te fascine, et tu l’imites. Mimétisme d’homosexuel refoulé, sans pudeur aucune lorqu’il s’agit d’exposer la bandaison de tes muscles devant tes camarades. « Et avec ta meuf ? »
Si le marché de la rencontre entre célibataires ne date pas du développement des technologies numériques – en France, les premières agences matrimoniales apparaissent dès le début du 19e siècle –, l’essor d’internet en a généralisé l’accès. La profusion des sites de rencontre permet désormais de consulter, en quelques clics sur son téléphone, des catalogues inépuisables de partenaires potentiels. Philippe Lefebvre souligne ici l’incidence psychique de cet état de fait, où se mêlent réification et addiction aux shoots de renarcissisation
Qu’est-ce que c’est que ça ? Je ne saurai pas. Écart, différence, Étranger, autre : Diablerie salutaire. En-train d’être à venir. —- Et toi ? Où es-tu ? Qui es-tu…
Si il rit
C’est un ricanement indécis
Si il est content
C’est qu’on l’a flatté vilement
Si il est entouré
C’est de gens intéressés
Qui se lassent très vite
De sa bêtise sans limites