Je me croyais nu, à nu. Que mon intimité la plus profonde, mes pensées les plus secrètes, mon histoire, telle qu’elle se raconte dans la mythologie et dans la légende du huis-clos de mon cerveau, étaient sues de tous.
Les brutes, ça bande dur jusqu’au jour où leur tombe une simple question sur le coin de la gueule. C’est pour ça qu’elles clament à l’unisson « ne pas se prendre la tête ».
Tu as certainement beaucoup manqué. D’argent, de shoots, de Nike, d’amour ou de plats sur la table. C’est très certainement profondément injuste.
Cette envie floue te taraude. Tu voudrais bien y être mais ne peut t’y rendre. Cette évidence coincée dans ton cœur n’accède pas à ton cerveau, c’est bien dommage.
Attentif à l’harmonie prétendue de ta page Linkedin, j’ai constaté les dégâts. AXA ou d’autres ne paieront pas.
Des ambulations de supermarchés, de couloirs de métro ou de bureaux, de rues commerçantes ; des errances sur Internet (qu’est-ce que c’est ?) ; des calculs de profits (est-ce si profitable ?) ; des plaisirs tristes à contempler que ce prochain qui chute n’est pas moi, ni toi, ni lui ou elle, mais un autre, qui selon le récit officiel, s’est donné tous les moyens de sa chute ;
Je termine ces jours-ci une relation dont les termes de départ avaient au fil du temps fini par me miner.
Perdre la parole pour ne pas perdre un pari avec soi-même.
Tu n’as pas osé le dire jusqu’au bout parce que, quelque part, tu savais bien que ça ne tenait pas. Tu n’as pas fait non plus ce que tu n’as que mi-dit (à ta porte il était plutôt 14h).
Je plains celles et ceux qui, au cours de leur vie, n’ont pu se poser de questions que d’ordre pratique.