BendOver est né de la rencontre à la terrasse d’un bar-tabac de quartier entre Philippe et Joff en juin 2016.
Porter un masque n’est plus seulement la norme, c’est le commandement principal de la post-modernité. Dont chacun s’accommodera avec plus ou moins de docilité, voire de jouissance.
Un album écrit et composé comme un « pansement » face aux nombreuses accélérations de crises que nous connaissons depuis quelques années (et plus particulièrement l’année écoulée), et aux symptômes qui les accompagnent.
Un voyage dans le temps et l’espace, une invitation à l’intime, au questionnement, à l’entretien de sa singularité, à l’heure où les discours et injonctions du moment visent à uniformiser nos modes d’être, de penser et d’agir dans le moule du plat à tartes capitaliste, et à faire taire la parole authentique de chacun.
Comme un parfum de mort et de fin monde. Guerres aux portes de l’Europe, austérité économique, inflations, réchauffement climatique, élections dont les campagnes sont dictées par les thèmes ressassés par l’extrême droite, Metavers et GAFAM délirants, transhumanisme et clonage génocidaire…
Dans la lignée des précédents albums de BendOver, les morceaux qui composent cet opus tissent les fils d’une parole humaine singulière et déterminée à ne pas se réduire à un bredouillis ravagé par le consumérisme, le spectacle, la communication, la cybernétique.
La lettre et l’esprit : le mot important dans ce titre est la conjonction « et ». L’entre, l’espace, qui sépare, disjoint, joint et fait dialoguer… La lettre et l’esprit. Toi et moi. Le ciel et la terre. Le silence et la musique. Le poète et sa muse.