Parmi les gens argentés, beaucoup passent leur temps à se complaire dans un ennui profond et une misère spirituelle terrible. Ceux-là sont affreusement tristes et désespérés.
La merde précieuse, je ne la retiens pas, m’en débarrasse plus que je ne la dépense, pour mieux en manquer, pour mieux me lamenter d’en être privé, pour mieux entretenir l’empire que je veux qu’elle exerce sur mon pouvoir et mon désir.
Ton homosexualité frustrée et refoulée. Ton hétérosexualité contrariée. L’Autre. Le même. Qui est cloné ? Toi. Le même. L’Autre, il te fait peur autant qu’il te fascine, et tu l’imites. Mimétisme d’homosexuel refoulé, sans pudeur aucune lorqu’il s’agit d’exposer la bandaison de tes muscles devant tes camarades. « Et avec ta meuf ? »
Les brutes, ça bande dur jusqu’au jour où leur tombe une simple question sur le coin de la gueule. C’est pour ça qu’elles clament à l’unisson « ne pas se prendre la tête ».
Tu as certainement beaucoup manqué. D’argent, de shoots, de Nike, d’amour ou de plats sur la table. C’est très certainement profondément injuste.
Cette envie floue te taraude. Tu voudrais bien y être mais ne peut t’y rendre. Cette évidence coincée dans ton cœur n’accède pas à ton cerveau, c’est bien dommage.
Attentif à l’harmonie prétendue de ta page Linkedin, j’ai constaté les dégâts. AXA ou d’autres ne paieront pas.
Des ambulations de supermarchés, de couloirs de métro ou de bureaux, de rues commerçantes ; des errances sur Internet (qu’est-ce que c’est ?) ; des calculs de profits (est-ce si profitable ?) ; des plaisirs tristes à contempler que ce prochain qui chute n’est pas moi, ni toi, ni lui ou elle, mais un autre, qui selon le récit officiel, s’est donné tous les moyens de sa chute ;
Je termine ces jours-ci une relation dont les termes de départ avaient au fil du temps fini par me miner.
Perdre la parole pour ne pas perdre un pari avec soi-même.